Pour pouvoir vous comptez mon cheminement je dois
vous compter les étapes de ma vie qui ont fait de moi une personne
bipolaire. (Où les gènes mais la vie aussi)
Attendez-vous à lire des traumatismes.
Je ne suis pas seulement bipolaire mais également
alcoolique qui n’a pas consommé (mon dernier verre a été le 12 octobre 1994)
depuis 16 ans, encore plus toxicomane qui n’a pas consommé depuis, je ne me
souviens pas exactement de ma dernière consommation mais je suis certaine
dans le moins 10 ans. Et une autre grande victoire j’ai arrêté la
cigarette (je fumais 3 paquets par jour) le 8 août 2006. Mais le plus
important d’entre tous j’ai arrêté de vouloir me suicidé il y a exactement 8 ans
½ et ce n’est pas un miracle ça été tout un cheminement, je dois me
surveiller et me servir de mes outils au moindre petit signe, être alerte car
chaque dépression est un danger et je vais dire un très grand danger).
Revenons à nos moutons.
Je suis fille unique d’un père alcoolique et
d’une mère dépressive (intoxiqué aux médicaments aux dire de sa sœur 5 ans
avant son décès). De plus d’une grand-mère qui a subi des chocs
électriques je présume dû à une où des dépressions ma mère n’était pas
certaine. Autre chose sur ma famille personne ne s’accorde avec personne,
tout le monde parle dans le dos de tous et chacun, c’est l’exemple qu’ils
prêchent, prétextant avoir la meilleur version et être le bon samaritain dans
cette histoire. (C’est la seule chose que je connais de ma famille).
Voici donc mon histoire : (ici il est à noter
que je vous conte seulement mes traumatismes et vous parlerai davantage de mon
rétablissement par la suite).
Mon premier rejet c’est à l’âge de trois ans,
puisque mon père consomme de plus en plus, pour combler le manque à gagner ma
mère décide que nous devenons famille d’accueil. A cette époque pour
avoir assez d’argent nous avons besoin de trois enfants, ce qu’elle ne
sait pas c’est que les enfants placés en famille d’accueil sont à problèmes,
donc elle et mon père (quand il n’est pas trop soul), passent tous leurs temps
à faire leurs éducations. En ce qui me concerne, je reste dans mon petit
coin à écouter, en plus de me sentir seule je vie l’abandon, la tristesse
je suis malheureuse.
Mon père décide de se partir une petite affaire
d’eau de javel dans le sous-sol, après quelques années nous avons pu laisser
partir deux des jeunes filles, ma mère c’est emmourachée de la plus jeune elle
reste donc avec nous. Malgré tout mon père n’a toujours pas arrêté de
consommé pour autant il livre l’épicerie le jour, il travaille avec M. Jacques
Demers oui celui qui a entrainé le Canadien de Montréal et le soir il est
dans le sous-sol, ses deux emplois lui permettent de consommé c’est parfait
pour lui.
Me voilà à mes sept ans mon premier cauchemar est
sur le point de se produire, c’est la nuit je me lève pour aller à la salle de
bain et j’entends ma mère se plaindre et même à quelques moments crier,
j’arrive dans la porte de sa chambre et là …. L’horreur … ma mère est sur
le plancher… pleine de sang sur et autour d’elle….je ne crois pas ce que je
vois… Elle vient de se donner 22 coups (entaille mais assez profonde tout
de même) du couteau de chasse de mon père, (j’ai appris après sa mort qu’elle
avait fait ça parce qu’elle voulait que mon père arrête de consommer). Je
crie, je hurle, je pleure et là je ne sais de où… sort mon père mais il arrive
à la course, je le regarde et ma mère …d’une voie base entrecoupée dit pourquoi
as-tu fais ça Noël? Mon père réplique en bégayant mais Lise pourquoi
as-tu fais ça? Mais tout se passe tellement vite, là quelqu’un m’attrape
il y a plein de monde je ne comprends rien, la police, l’ambulance, des hommes
en habit, mon parrain qui me prend dans ses bras je me débats je cris… et… le
vide… le silence … plus de mère, plus de père … plus de famille plus
rien, que des larmes et un cauchemar pour le reste de ma vie.
Le lendemain matin je réalise que je suis seule et
pour longtemps, plus tard ont m’a expliqué, ma mère fut placée à St-Jean de
Dieu (aujourd’hui Hippolyte Lafontaine) mon père tomba malade il avait déjà été
placé à Roberval pour la Tuberculose cette fois on le plaça au Sanatorium du
Lac Édouard (36 milles au nord de La Tuque), tant qu’à moi ce fut vers le
couvent.
A la base j’étais déjà renfermé sur moi, mais là je
me sentais abandonné pour la deuxième fois, je venais de me faire écraser
et me remettre sur mes pieds hum…c’était difficile pour une puce de 7 ans, de
plus comment comprendre ce qui arrive à cette âge, j’ai une photo de ma petite
fille de sept ans aujourd’hui et je me revois aussi petite qu’elle, que la vie
a été un enfer pour moi à cette époque. Passons, me voilà au
couvent bon les cheveux long, non pas avec des religieuses elles disent qu’il y
a des poux mais c’est complètement faux. Aucun article féminin lipsil,
rubans bijoux etc… de plus si les parents (dans mon cas je ne sais qui) avaient
oubliés d’écrire le nom de l’enfant sur un morceau de linge, ce morceau prenait
le bord des vidanges aussi raide que je viens de le dire.
Mais toutes ses petites choses comparativement à
mon deuxième cauchemar n’étaient absolument rien. Nous étions environs 20
à 25 dans le dortoir de petites filles, bien entendu il y avait une
religieuse pour nous surveiller. Elle avait un lit qui était entouré de
draps suspendus on ne pouvait voir à travers. À chaque nuit où
presque, elle venait cherchée une petite fille, moi je me disais cela va
bien être mon tour, j’avais hâte je voulais l’affection d’une mère, je pensais
à m’endormir dans ses bras comme une toute petite fille aime le faire.
La réalité fut très brusque, orageuse presque
irréelle si horrible à vivre et survivre un deuxième enfer sur terre.
Elle me dit de me coucher sur le lit … me déshabilla j’avais le souffle
qui coupait elle descendit la chandelle par terre, d’un geste brusque et
froid mis sa grande main sur ma bouche… et de l’autre pris un crucifie (en
dessous du lit lorsqu’elle a déposé la chandelle) puis l’enfonça dans mon
vagin…. Elle dit d’une voix autoritaire et froide … qui me fit très peur
« maintenant tu n’es plus l’enfant du diable tu es l’enfant de
Dieu »… J’avais mal, j’ai pleuré mes larmes coulaient sur sa grosse main,
je voulais crier mais elle était tellement pesante sur moi je me débattais de
toute mes forces mais en vain trop petite et pas assez forte pour elle...
J’étais impuissante. A partir de ce moment j’ai détesté les sœurs, la
religion et tout ce qui vient avec, les grandes personnes le monde à 7
ans et demi je me révoltais de la vie (ça je l’ai comprise plus tard en thérapie
bien entendue). Pour la première fois je pensais à mourir pour la première fois
je voyais un tunnel noir. Et cette horreur je l’ai vécu à trois reprises
durant les trois ans que j’ai été dans ce couvent. Cette vie ma changée
je suis devenue renfermé encore plus et chaque fois que quelqu’un venait pour
me toucher je sursautais j’étais devenue nerveuse et j’étais toujours triste,
seul dans mon coin je ne parlais avec personne encore moins jouer.
Une autre sœur se mis sur mon cas, je fus
obligé de jouer avec les autres. Un jour en jouant à la cachette je me
pris le doigt dans la porte, au couvent les portes étaient très épaisses et
grosses je me coupais pratiquement tout le bout du doigt. Je rentre dans
le salle à manger des religieuses avec la peur au cœur, ne sachant ce qui était
pour se passer, me tenant le bout du doigt, en criant et pleurant bien entendu,
à ma grande surprise nous sommes parties pour l’hôpital me faire coudre
le bout du doigt.
Mais il y avait beaucoup de choses difficiles pour
de petits enfants, se lever à 5 heure 30 le matin pour toute sorte de
cérémonies religieuses « catholique » en plus nous étions restreintes
dans la nourriture, le temps lui était constamment compter, nous en avions que
très peu pour jouer tout était calculer à la loupe. C’était un monde de
dictature religieux. Je suis capable de comprendre que cette religieuse
était très malade, elle avait besoin de soin, oui, cependant les autres
religieuses qui la laissait faire, elles ne l’ont pas aidé dans sa souffrance,
elles sont aussi fautives qu’elle en ce qui me concerne. Sauf que cette
religieuse était vraiment instable elle parlait souvent seule, avait de
drôle de comportements, aujourd’hui je sais qu’elle avait besoin d’aide
psychiatrique.
J’ai cependant vécue un enfer, j’ai appris à
vivre avec mon cauchemar, pour comprendre cette personne, ça m’a pris des
années, je ne peux l’oublié, aujourd’hui je suis capable d’en parler, oui
beaucoup de thérapies comme j’ai dit, de pleurs, de souffrances, de
dépressions, de médications et ont recommence mais le résultat avec la
persévérance est tellement extraordinaire que je ne regrette pas d’avoir
consulté. Honnêtement j’ai eu beaucoup de difficulté à faire l’amour, et
parlé de ça à d’autres personnes que des professionnels de la santé aussi c’est
un très grand travail individuel. Je pense qu’il doit-être différent pour
chacun, mais sans l’aide de professionnels il est impossible, ça je suis
certaine, il y a des lignes conductrices à suivent (la manière de travaillé,
son propre rythme et ça eux savent comment nous le faire faire).
Il ne faut pas hésiter à consulter vivre avec ses
fantômes nous détruits, et détruits notre entourage. Ne serais-ce que
pour l’amour des autres face à notre responsabilité pour débuter, cependant
pour réussir il faut le faire pour soi-même sinon je ne crois pas que le
résultat va assurément être aussi efficace. Je n’oublierai jamais c’est
impossible d’oublié une chose semblable, j’ai vécue d’autre cauchemar et
chacun a été des tentatives de suicides, par-dessus tentatives de suicides, car
avant de consulté là je me suis détruite, c’est la raison pourquoi je vous
suggère fortement d’en parler et de consulter je ne le dirai jamais assez, mais
je vais y revenir lorsque je serai rendu à mes consultations.
Me voilà à mes onze ans et la directrice du
couvent me convoque dans son bureau, je tremble de peur, va t’ont me frappé?
Qu’ai-je fais de mal cette fois? Car je ne comprends pas pourquoi
je dois aller dans ce bureau. Je cogne à la porte, une voie grave me dit
d’entrer je m’exécute, elle dit de m’assoir et viens près de moi, un
silence… et cela me rappelle … tout à coup un très mauvais souvenir… puis
à voie base et calme me dit... j’ai une grande nouvelle, ton père va venir te
chercher la semaine prochaine il a eu son congé de l’hôpital (du
Sanatorium), il t’emmène vivre à La Tuque dans une nouvelle famille.
Trois millions de questions me passent par la tête
en même temps, à la vitesse d’un éclair, alors je lui demande pourquoi je ne
vais pas vivre avec lui, là les explications commencent. Tu sais
Joanne dit-elle il n’a pas de sous, il vient tout juste d’avoir son congé de
l’hôpital (Sanatorium) il a demandé de l’aide à des messieurs (elle voulait
dire au Gouvernement), le temps qu’il puisse se trouvé un logis assez grand
pour vous deux, avoir assez d’argent pour acheter tout ce qu’il faut.
Mais la bonne nouvelle… tu vas le voir à toutes les semaines maintenant, (elle
avait oubliée de me dire qu’il serait toujours en boisson) es-tu
contente? Dans ma tête je pense aux nuits d’horreurs et là, la réponse
est vite donnée un grand et gros oui.
Voici terminé la première partie si vous préférez,
car mon histoire n’est pas une petite histoire et le chemin comme mentionné est
long
Joanne Longtin