lundi 20 juin 2011

Mon cheminement Première partie

Pour pouvoir vous comptez mon cheminement je dois vous compter les étapes de ma vie qui ont fait de moi une personne bipolaire.  (Où les gènes mais la vie aussi)

Attendez-vous à lire des traumatismes.


Je ne suis pas seulement bipolaire mais également alcoolique qui n’a pas consommé (mon dernier verre a été le 12 octobre 1994) depuis 16 ans, encore plus toxicomane qui n’a pas consommé depuis, je ne me souviens pas exactement de ma dernière consommation mais je  suis certaine dans le moins 10 ans.  Et une autre grande victoire j’ai arrêté la cigarette (je fumais 3 paquets par jour) le 8 août 2006.  Mais le plus important d’entre tous j’ai arrêté de vouloir me suicidé il y a exactement 8 ans ½  et ce n’est pas un miracle ça été tout un cheminement,  je dois me surveiller et me servir de mes outils au moindre petit signe, être alerte car chaque dépression est un danger et je vais dire un  très grand danger).

Revenons à nos moutons.


Je suis fille  unique d’un père alcoolique et d’une mère dépressive (intoxiqué aux médicaments aux dire de sa sœur 5 ans avant son décès).  De plus d’une grand-mère qui a subi des chocs électriques je présume dû à une où des dépressions ma mère n’était pas certaine.  Autre chose sur ma famille personne ne s’accorde avec personne, tout le monde parle dans le dos de tous et chacun, c’est l’exemple qu’ils prêchent, prétextant avoir la meilleur version et être le bon samaritain dans cette histoire.  (C’est la seule chose que je connais de ma famille).

Voici donc mon histoire : (ici il est à noter que je vous conte seulement mes traumatismes et vous parlerai davantage de mon rétablissement par la suite).

Mon premier rejet c’est à l’âge de trois ans, puisque mon père consomme de plus en plus, pour combler le manque à gagner ma mère décide que nous devenons famille d’accueil.  A cette époque pour avoir assez d’argent  nous avons besoin de trois enfants, ce qu’elle ne sait pas c’est que les enfants placés en famille d’accueil sont à problèmes, donc elle et mon père (quand il n’est pas trop soul), passent tous leurs temps à faire leurs éducations.  En ce qui me concerne, je reste dans mon petit coin à écouter, en plus de me sentir seule je vie l’abandon, la tristesse  je suis malheureuse.



Mon père décide de se partir une petite affaire d’eau de javel dans le sous-sol, après quelques années nous avons pu laisser partir deux des jeunes filles, ma mère c’est emmourachée de la plus jeune elle reste donc avec nous.  Malgré tout mon père n’a toujours pas arrêté de consommé pour autant il livre l’épicerie le jour, il travaille avec M. Jacques Demers oui  celui qui a entrainé le Canadien de Montréal et le soir il est dans le sous-sol, ses deux emplois lui permettent de consommé c’est parfait pour lui.

Me voilà à mes sept ans mon premier cauchemar est sur le point de se produire, c’est la nuit je me lève pour aller à la salle de bain et j’entends ma mère se plaindre et même à quelques moments crier, j’arrive dans la porte de sa chambre et là …. L’horreur …  ma mère est sur le plancher… pleine de sang sur et autour d’elle….je ne crois pas ce que je vois…  Elle vient de se donner 22 coups (entaille mais assez profonde tout de même) du couteau de chasse de mon père, (j’ai appris après sa mort qu’elle avait fait ça parce qu’elle voulait que mon père arrête de consommer).  Je crie, je hurle, je pleure et là je ne sais de où… sort mon père mais il arrive à la course, je le regarde et ma mère …d’une voie base entrecoupée dit pourquoi as-tu fais ça Noël?  Mon père réplique en bégayant mais Lise pourquoi as-tu fais ça?  Mais tout se passe tellement vite, là quelqu’un m’attrape il y a plein de monde je ne comprends rien, la police, l’ambulance, des hommes en habit, mon parrain qui me prend dans ses bras je me débats je cris… et… le vide… le silence …  plus de mère, plus de père … plus de famille plus rien, que des larmes et un cauchemar pour le reste de ma vie.

Le lendemain matin je réalise que je suis seule et pour longtemps, plus tard ont m’a expliqué, ma mère fut placée à St-Jean de Dieu (aujourd’hui Hippolyte Lafontaine) mon père tomba malade il avait déjà été placé à Roberval pour la Tuberculose cette fois on le plaça au Sanatorium du Lac Édouard (36 milles au nord de La Tuque), tant qu’à moi ce fut  vers le couvent.
A la base j’étais déjà renfermé sur moi, mais là je me sentais abandonné pour la deuxième fois, je venais de me faire  écraser et me remettre sur mes pieds hum…c’était difficile pour une puce de 7 ans, de plus comment comprendre ce qui arrive à cette âge, j’ai une photo de ma petite fille de sept ans aujourd’hui et je me revois aussi petite qu’elle, que la vie a été un enfer pour moi à cette époque.   Passons, me voilà au couvent bon les cheveux long, non pas avec des religieuses elles disent qu’il y a des poux mais c’est complètement faux.  Aucun article féminin lipsil, rubans bijoux etc… de plus si les parents (dans mon cas je ne sais qui) avaient oubliés d’écrire le nom de l’enfant sur un morceau de linge, ce morceau prenait le bord des vidanges aussi raide que je viens de le dire.

Mais toutes ses petites choses comparativement à mon deuxième cauchemar n’étaient absolument rien.  Nous étions environs 20 à 25 dans le dortoir de petites filles,  bien entendu il y avait une religieuse pour nous surveiller.  Elle avait un lit qui était entouré de draps suspendus on ne pouvait voir à travers.  À  chaque nuit où presque, elle venait cherchée une petite fille,  moi je me disais cela va bien être mon tour, j’avais hâte je voulais l’affection d’une mère, je pensais à m’endormir dans ses bras comme une toute petite fille aime le faire.

La réalité fut très brusque, orageuse presque irréelle si horrible à vivre et survivre un deuxième enfer sur terre.  Elle me dit de me coucher sur le lit … me déshabilla j’avais le souffle qui coupait elle descendit la chandelle par terre,  d’un geste brusque et froid mis sa grande main sur ma bouche… et de l’autre pris un crucifie (en dessous du lit lorsqu’elle a déposé la chandelle)  puis l’enfonça dans mon vagin….  Elle dit d’une voix autoritaire et froide … qui me fit très peur « maintenant tu n’es plus l’enfant du diable tu es l’enfant de Dieu »… J’avais mal, j’ai pleuré mes larmes coulaient sur sa grosse main, je voulais crier mais elle était tellement pesante sur moi je me débattais de toute mes forces mais en vain trop petite et pas assez forte pour elle... J’étais impuissante.  A partir de ce moment j’ai détesté les sœurs, la religion et tout ce  qui vient avec, les grandes personnes le monde à 7 ans et demi je me révoltais de la vie (ça je l’ai comprise plus tard en thérapie bien entendue). Pour la première fois je pensais à mourir pour la première fois je voyais un tunnel noir.  Et cette horreur je l’ai vécu à trois reprises durant les trois ans que j’ai été dans ce couvent.  Cette vie ma changée je suis devenue renfermé encore plus et chaque fois que quelqu’un venait pour me toucher je sursautais j’étais devenue nerveuse et j’étais toujours triste,  seul dans mon coin je ne parlais avec personne encore moins jouer.

Une autre sœur se mis sur mon cas,  je fus obligé de jouer avec les autres.  Un jour en jouant à la cachette je me pris le doigt dans la porte, au couvent les portes étaient très épaisses et grosses je me coupais pratiquement tout le bout du doigt.  Je rentre dans le salle à manger des religieuses avec la peur au cœur, ne sachant ce qui était pour se passer, me tenant le bout du doigt, en criant et pleurant bien entendu, à ma grande surprise nous sommes  parties pour l’hôpital me faire coudre le bout du doigt.

Mais il y avait beaucoup de choses difficiles pour de petits enfants,  se lever à 5 heure 30 le matin pour toute sorte de cérémonies religieuses « catholique » en plus nous étions restreintes dans la nourriture, le temps lui était constamment compter, nous en avions que très peu pour jouer tout était calculer à la loupe.  C’était un monde de dictature religieux.  Je suis capable de comprendre que cette religieuse était très malade, elle avait besoin de soin, oui, cependant les autres religieuses qui la laissait faire, elles ne l’ont pas aidé dans sa souffrance, elles sont aussi fautives qu’elle en ce qui me concerne.  Sauf que cette religieuse était  vraiment instable elle parlait souvent seule, avait de drôle de comportements, aujourd’hui je sais qu’elle avait besoin d’aide psychiatrique.

 J’ai cependant vécue un enfer, j’ai appris à vivre avec mon cauchemar, pour comprendre cette personne,  ça m’a pris des années, je ne peux l’oublié, aujourd’hui  je suis capable d’en parler, oui beaucoup de thérapies comme j’ai dit, de pleurs, de souffrances, de dépressions, de médications et ont recommence mais le résultat avec la persévérance est tellement extraordinaire que je ne regrette pas d’avoir consulté.  Honnêtement j’ai eu beaucoup de difficulté à faire l’amour, et parlé de ça à d’autres personnes que des professionnels de la santé aussi c’est un très grand travail individuel. Je pense qu’il doit-être différent pour chacun, mais sans l’aide de professionnels il est impossible, ça je suis certaine, il y a des lignes conductrices à suivent (la manière de travaillé, son propre rythme et ça eux savent comment nous le faire faire).

Il ne faut pas hésiter à consulter vivre avec ses fantômes nous détruits, et détruits notre entourage.  Ne serais-ce que pour l’amour des autres face à notre responsabilité pour débuter, cependant pour réussir il faut le faire pour soi-même sinon je ne crois pas que le résultat va assurément être aussi efficace. Je n’oublierai jamais c’est impossible d’oublié une chose semblable,  j’ai vécue d’autre cauchemar et chacun a été des tentatives de suicides, par-dessus tentatives de suicides, car avant de consulté là je me suis détruite, c’est la raison pourquoi je vous suggère fortement d’en parler et de consulter je ne le dirai jamais assez, mais je vais y revenir lorsque je serai rendu à mes consultations.

Me voilà  à mes onze ans et la directrice du couvent me convoque dans son bureau, je tremble de peur, va t’ont me frappé?  Qu’ai-je fais de mal cette fois?  Car je ne comprends pas pourquoi je dois aller dans ce bureau.  Je cogne à la porte, une voie grave me dit d’entrer je m’exécute, elle dit de m’assoir et viens près de moi,  un silence… et cela me rappelle …  tout à coup un très mauvais souvenir… puis à voie base et calme me dit... j’ai une grande nouvelle, ton père va venir te chercher la semaine prochaine il a eu son congé  de l’hôpital (du Sanatorium), il t’emmène vivre à La Tuque dans une nouvelle famille. 

Trois millions de questions me passent par la tête en même temps, à la vitesse d’un éclair, alors je lui demande pourquoi je ne vais pas vivre avec lui,  là les explications commencent.  Tu sais Joanne dit-elle il n’a pas de sous, il vient tout juste d’avoir son congé de l’hôpital (Sanatorium) il a demandé de l’aide à des messieurs (elle voulait dire au Gouvernement), le temps qu’il puisse se trouvé un logis assez grand pour vous deux, avoir assez d’argent pour acheter tout ce qu’il faut.  Mais la bonne nouvelle… tu vas le voir à toutes les semaines maintenant, (elle avait oubliée de me dire qu’il serait toujours en boisson) es-tu contente?  Dans ma tête je pense aux nuits d’horreurs et là, la réponse est vite donnée un grand et gros oui.

Voici terminé la première partie si vous préférez, car mon histoire n’est pas une petite histoire et le chemin comme mentionné est long

Joanne Longtin

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